7 mois après, les personnes sinistrées réclament encore des logements décents et durables
7 mois après le tremblement de terre du 12 janvier, des dizaines de personnes sinistrées, établies dans des camps de fortune à Pétionville et à Delmas – municipalités à l’est et au nord-est de la capitale - ont manifesté, le jeudi 12 août 2010, dans les rues de Port-au-Prince, pour réclamer du gouvernement l’accès à des logements décents et durables pour tous les sans abris et la fin des expulsions.
« Des conditions de vie horribles, une situation de misère sans précédent, sans respect pour les principes et le guide des Nations Unies sur les déplacés internes », s’indignent certains responsables de camps.
Les manifestants ont exprimé leur refus de continuer à vivre dans des conditions infrahumaines, sous des tentes avec leur famille, dans des camps de fortune, où leurs droits fondamentaux sont bafoués, particulièrement le droit à des logements décents et durables, à l’alimentation et à l’hygiène.
La manifestation fait suite à l’appel de plusieurs responsables de comités de camps de personnes déplacées, qui bénéficient de l’appui de plusieurs groupes sociaux, tels l’organisation syndicale « Batay Ouvriye », le groupe de pression dénommé Fòs refleksyon ak aksyon sou koze Kay (Frakka = force de réflexion et d’action sur la problématique du logement ), la plate-forme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), le « Mouvman demokratik popilè » (Modep = mouvement démocratique populaire ), et le regroupement « Tèt Kole Òganizasyon Popilè yo » (Union des organisations populaires).
Ces organisations font état de menaces et d’expulsions forcées qui auraient cours actuellement dans plusieurs camps, dont ceux situés sur les places publiques Boyer et St Pierre, à Pétionville (8 km à l’est de Port-au-Prince), et de Cote Plage 16 chez les sœurs Salésiennes à Carrefour (10 km au sud de la capitale).
Un peu plus d’un millier de centres d’hébergement spontanés ont été érigés, dans les zones touchées par le séisme, au lendemain du 12 janvier. Ces centres accueillent environ 1,5 million de personnes sinistrées, selon les travailleurs humanitaires présents sur place en Haïti.
Environ 3% de ces centres ont, à ce jour, été relocalisés, selon la même source.
(Source : www.alterpresse.org)
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