vendredi 30 juillet 2010

HAITI / ETAT CIVIL

Le droit à l’identité encore plus menacé après le séisme du 12 janvier 2010

« Le tremblement de terre a rendu plus branlants les bases de l’État civil haïtien qui accusait bien avant un dysfonctionnement avéré et met ainsi de nombreux Haïtiens-nes dans de sérieuses difficultés de jouir d’un droit humain fondamental qui est celui du droit à l’identité », a fait savoir Me Saint-Pierre Beaubrun, chargé d’assistance légale au GARR, lors d’une présentation sur le sujet à l’occasion d’une journée de réflexion réalisée par cette institution, le 12 juillet 2010.

Selon le juriste, la destruction de nombreux bâtiments de service public dont celui du ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) et de quatre bureaux d’Etat civil dans l’aire métropolitaine augmente les difficultés d’accès de la population à certains documents d’Etat civil.

« Il y a une demande croissante de documents d’Etat civil suite aux nombreuses pertes de documents après le 12 janvier alors que les autorités haïtiennes ne font concrètement rien pour permettre à la population de recouvrer en toute dignité ses documents » a-t-il déclaré.

D’un autre côté, le militant des droits humains a mis l’accent sur l’absence d’informations entourant le processus d’acquisition des actes de décès des personnes mortes ou disparues au moment du séisme.

« Il est vrai qu’un communiqué du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique avait défini les étapes à franchir pour réaliser ce document, mais aucune campagne n’est engagée pour informer et sensibiliser la population sur son importance », a-t-il signalé.
Il a plaidé en faveur d’une véritable campagne pour sensibiliser la population sur l’importance des documents d’Etat civil et l’informer sur les démarches à entreprendre pour les réaliser.
Me Beaubrun a appelé à l’adoption de mesures légales et administratives afin de permettre aux citoyens de retrouver les documents perdus lors du tremblement de terre.
« Si le séisme a détruit beaucoup de vies et de maisons, les lois continuent d’exister. Dans la situation actuelle, il est extrêmement difficile pour la majorité des victimes de retrouver leurs documents perdus sans des décisions politiques de haut niveau, allégeant les procédures et les couts », a insisté le juriste.

Après avoir passé en revue les différentes anomalies du système d’Etat civil haïtien bien avant le drame du 12 janvier, le juriste a déclaré que rien n’est fait pour changer la situation et déraciner ces problèmes qui entravent le bon fonctionnement du système.
« Insuffisance de bureaux d’Etat civil, incompétence de nombreux officiers d’Etat civil, manque de formulaires et de registres dans les offices d’Etat civil, absence d’inspection et de contrôle sur le fonctionnement des bureaux, manque d’information de la population sur les procédures administratives les plus simples pour l’obtention des actes de l’Etat civil », sont, entre autres, les problèmes avancés par Me Beaubrun dans son intervention.

Me Beaubrun a pointé du doigt le manque d’informations et de sensibilisation des citoyens et citoyennes sur l’importance des actes d’Etat civil. « La grande majorité de la population haïtienne ignore les démarches administratives les plus simples pour obtenir une copie de l’acte de naissance ou faire rectifier les erreurs matérielles », a-t-il souligné.

Soulignons que depuis plusieurs années, le GARR de concert avec plusieurs alliés, mène une campagne de plaidoyer pour réclamer des autorités haïtiennes une réforme en profondeur des systèmes d’enregistrement et d’identification du pays, garantissant ainsi le droit à l’identité à tout Haïtien et Haïtienne sans discrimination et sans exclusion.

À noter que des membres de l’Office Nationale d’Identification (ONI) ont pris part à ce débat et ont apporté des informations en ce qui concerne le rôle de l’ONI dans les démarches d’enregistrement d’enfants que des organisations humanitaires sont en train d’effectuer dans les camps.

(Source : GARR / 27 juillet 2010)

HAITI / ELECTIONS / MISSION D'OBSERVATION INTERNATIONALE

OEA et Caricom vont déployer près de 200 observateurs

L'Organisation des Etats américains (OEA) et les pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) vont déployer près de 200 observateurs lors d'élections législatives et présidentielle prévues le 28 novembre en Haïti, ont annoncé jeudi des diplomates de ces organisations.

"Nous allons déployer conjointement 193 observateurs pour suivre le processus électoral. Le déploiement de cette mission qui coûtera 5,3 millions de dollars commencera le 5 août avec l'arrivée d'une première équipe technique", a annoncé l'ambassadeur de l'OEA en Haïti, Ricardo Seitenfus lors d'un point de presse en compagnie de son homologue de la Caricom, Earl Huntley.

"C'est une expérience unique, ce sera la mission la plus importante, la plus nombreuse, la plus longue et la plus chère de toute l'histoire des deux institutions", a indiqué l'ambassadeur de la Caricom.

L'Union européenne envisage également d'envoyer des observateurs en Haïti, a-t-on appris auprès du bureau de la commission de l'UE dans le pays.

Mercredi, le commissaire européen en charge des Marchés intérieurs Michel Barnier en visite officielle à Haïti, a indiqué que l'Union européenne allait bientôt communiquer le montant de sa contribution au pays.

"Nous nous sommes engagés à soutenir le processus électoral démocratique qui respecte les normes constitutionnelles d'Haïti", a déclaré M. Barnier sans préciser le montant de l'aide de l'UE.

Le coût global des élections est estimé à 29 millions de dollars. Le gouvernement haïtien fournira 7 millions et la différence devrait être apportée par la communauté internationale.

Jeudi, les deux diplomates de l'OEA et de la Caricom ont souhaité que les élections soient "les plus transparentes, les plus démocratiques et les plus inclusives, les plus pacifiques et les plus participatives possibles".

Ils ont encouragé les partis à prendre part aux élections et à mobiliser l'électorat, avertissant que la Caricom ne reconnaîtrait que des dirigeants issus d'élections.
Quelque 4,5 millions d'Haïtiens seront appelés le 28 novembre à élire un nouveau président, 99 députés et 12 sénateurs lors des premières élections en Haïti depuis le séisme qui a ravagé le pays le 12 janvier, causant la mort de plus de 250.000 personnes et faisant 1,5 millions de déplacés.

Jeudi, le Conseil électoral chargé d'organiser les élections a officiellement ouvert la période d'enregistrement des candidatures au scrutin présidentiel.

(©AFP / 30 juillet 2010 01h11)

HAITI / ELECTIONS


Wyclef Jean se prépare pour les présidentielles d'Haïti

Wyclef Jean, ex-chanteur du groupe The Fugees, songerait à se présenter aux prochaines élections présidentielles d'Haïti qui auront lieu le 28 novembre prochain, le dernier dimanche du mois comme la constitution du pays le prévoit.

Selon le site internet canadien LeDroit, le chanteur d'origine haïtienne, aurait déjà effectué de nombreuses formalités administratives pour pouvoir être candidat.


Il aurait ajouté : « Je ne peux pas être chanteur toute ma vie ». Né en Haïti, Wyclef Jean a fui l'île avec sa famille à l'âge de 9 ans pour s'installer à New York, États-Unis, où il a grandi. Il y a quelques années le chanteur montrait son attachement à sa terre natale en créant sa fondation, «Yéle Haïti», et a été particulièrement actif après le séisme survenu le 12 janvier.
Selon un communiqué diffusé par sa fondation, Wyclef Jean n'a pas encore annoncé qu'il serait présente pour les présidentielles. Et d'ajouter : «son attachement à Haïti et aux jeunes haïtiens est immense et il restera leur plus grand soutien, qu'il fasse partie du gouvernement ou non ».
L'actuel président d'Haïti, René Préval, dont le mandat de cinq ans prend fin cette année, avait tardé à annoncer la date des prochaines élections. Sous pression de l'opposition, il annonçait finalement en juin dernier qu'elles auraient lieu le 28 novembre 2010.

(Source : Le Parisien)

RELATION HAITIANO-DOMINICAINE / MIGRATION

2522 personnes rapatriées par la République Dominicaine pendant les six premiers mois de l’année 2010

Le Réseau Frontalier Jeannot Succès(RFJS) et Solidarite Fwontalyè ont observé 2522 cas de rapatriement Haïtiens/nes effectués par les autorités de la République Dominicaine au cours du premier semestre de l’année 2010. Parmi ces rapatriés figurent 1650 hommes, 632 femmes et 240 enfants.

2219 personnes ont été rapatriées dans le département frontalier du Nord-Est, soit 1362 hommes, 620 femmes et 237 enfants, selon Solidarite Fwontalyè, une organisation du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants (SJRM). 249 Haïtiens/nes ont été reconduits à la frontière de Belladère, soit 234 hommes, 12 femmes 2 garçonnets et 1 fillette, selon le comité de droits humains de cette zone, membre du Réseau Frontalier Jeannot Succès. Dans le Haut-Plateau, les autorités dominicaines ont rapatrié 29 hommes à Boc-Banic et 25 à Thomassiques, selon les informations obtenues par le GARR.

Le Comité de Droits Humains de Belladère (KDMB) indique que les premières opérations de rapatriement ont commencé le 23 mars 2010. Jusqu’à cette date seulement des cas de refoulement avaient été enregistrés. Depuis lors, les rapatriements se poursuivent graduellement. Signalons qu’il est difficile pour les organisations d’obtenir des informations précises pouvant leur permettre de différencier les cas de refoulement des cas de rapatriement.

Les représentants/ es du KDMB ont signalé que la plupart des opérations de rapatriement sont réalisées par des militaires dominicains. Ces derniers ne délivrent aucun document aux rapatriés/es, comme cela se faisait dans le passé. Certains d’entre eux ont affirmé que des militaires les ont dépouillés de tous leurs biens au moment des opérations de rapatriement.

Rappelons que le directeur de l’immigration dominicaine, Sigfrido Pared Perez, a confirmé que l’armée dominicaine, en accord avec les services d’immigration, avait repris les opérations de rapatriement suspendues après le tremblement de terre du 12 janvier. Selon le même officiel, la République Dominicaine avait déjà expulsé de son territoire de nombreux Haïtiens/nes en situation irrégulière.

Stevens Valery NELSON
(GARR / 28 juillet 2010)

OUANAMINTHE / FETE PATRONALE

OUANAMINTHE À L’HEURE DE SON 203e ANNÉE D’EXISTENCE

Le 15 août de cette année marquera le 203ième anniversaire de la ville de Ouanaminthe, baptisée la ville de Théodore Davilmar.

À quelques jours de la tenue des festivités devant marquer cette fête, à double sens : commémoration de la Notre-Dame d’Assomption, patronne de la ville, et 203 ans depuis que Ouanaminthe a été élevée au rang des communes, cette ville ne semble pas prête, a constaté plusieurs citoyens, pour accueillir la fête.

L’état physique même de la ville semble donner raison aux constats des citoyens. L’insalubrité qui gangrène les voies (principales et secondaires) de la ville, le rationnement drastique du courant électrique de l’État, la montée incessante du phénomène de l’insécurité, accompagné, aujourd’hui, des actes de kidnapping, l’état de délabrement de certaines rues, sont, entre autres, des faits ponctuels qui expliquent le constat des gens avisés ?

Au cours d’une intervention, dans une émission politique, animée par le journaliste Williamson Jean, la semaine écoulée, sur les ondes de la radio municipale de la ville, Ouanaminthe F.M., logée au Complexe administratif, le maire principale de la ville, Rony Pierre, a indiqué qu’ « une équipe mobilisée par la mairie doit faire, avant le 15 août, la toilette de la ville. » En d’autres termes, doit procéder au nettoyage de la ville.

Faut-il attendre chaque 15 août pour faire la toilette de la ville ? Combien de zones, de cités seront touchées par cette mesure ? Que fau-il espérer de meilleur cette année pour la Notre-Dame ici à Ouanaminthe, outre les dizaines d’affiches de bals ?

Le support… de chacun des fils et de chacune des filles authentiques pourra, sans l’ombre d’un doute, contribuer à changer le visage de cette importante ville frontalière du pays, non pas pendant une quelconque période mais en tout temps.

Les statistiques, non fiables, laissent croire que Ouanaminthe, à travers les recettes douanières, contribue à plus de 20 millions de gourdes par mois à l’assiette fiscale du pays.

Et, alors…

Sylvestre Fils Dorcilus
Journaliste indépendant

UNIVERSITE / HAITI / REPUBLIQUE DOMINICAINE

Le Président dominicain est attendu en Haïti ce Week-end

Le ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, Edwin Paraison, confirme la visite en Haïti, ce week- end, du président dominicain, Leonel Fernandez.

Le chef d'État dominicain qui sera accompagné du nouveau président Colombien, Juan Manuel Santos, profitera de sa visite pour lancer la construction du campus universitaire de Limonade promis à Haïti après le tremblement de terre du 12 janvier.

Selon le ministre Paraison, la visite en Haïti de Leonel Fernandez sera l'occasion pour lui de relancer, avec son homologue haïtien, René Préval, les travaux de la commission mixte haïtieno-dominicaine.

mercredi 28 juillet 2010

HAITI / ELECTIONS

Wyclef Jean attendu, en Haiti, cette semaine

La megastar haitien, Wyclef Jean, ne a Croix-des-Bouquets (Ouest), dont des rumeurs font etat de sa candidature aux prochaines elections pour le poste de president, est attendu dans le pays, informe le journal americain, le Christian Science Monitor.

Le rapeur haitien de renomme international aura l'occasion de repondre a des questions sur ses ambitions politiques, une annonce importante pourrait meme intervenir, souligne le journal americain.

L'interesse serait deja en possession de tous les documents administratifs exiges par la loi electorale pour se porter candidat a la plus haute elective du pays.

Dans une note rendu public mardi soir, le CEP a appele les aspirants president a faire le depot de leur candidature a partir de ce jeudi. Cette periode prendra fin le 7 aout.