vendredi 3 septembre 2010

HAITI / ELECTIONS

LE MINISTRE-CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE, YVES CHRISTALIN, A REMIS SA DÉMISSION

Il va se consacrer entièrement à sa campagne, annonce son chef de cabinet

Le ministre des affaires sociales et du travail, Yves Christalin, candidat à la présidence sous la bannière de « LAVNI » (L’Avenir), a formellement remis sa démission jeudi au chef du gouvernement, Jean Max Bellerive, pour se consacrer entièrement à sa campagne électorale.

L’information a été confirmée pour Radio Kiskeya par le chef de cabinet du ministre, Me Newton Saint-Juste, qui a promis de rendre publique la lettre de démission.

Membre-fondateur de la plateforme présidentielle INITE (Unité), M. Christalin avait résolu de se porter candidat sous la bannière d’un groupement politique issu de Lavalas au lendemain du choix de Jude Célestin par le président René Préval comme candidat à la présidence de ladite plateforme.

Cette décision lui a valu de sérieuses critiques, autant qu’au Conseil Electoral Provisoire (CEP) qui a agréé sa candidature, du fait qu’il n’avait pas préalablement démissionné de son poste.

Dans le camp de Christalin, on a tenté d’expliquer que la Loi ne l’y contraignait point. Ce à quoi l’opposition a répondu qu’il s’agit d’une question d’éthique.

Dans les dernières 48 heures ayant précédé l’annonce officielle de la démission, le bruit avait couru que M. Christalin était en conflit ouvert avec le chef de l’Etat et le ministre des Finances au sujet de la décision d’augmenter de plus de 100 millions de dollars le montant des fonds alloués à des travaux d’infrastructure et de la diminution de l’enveloppe budgétaire allouée à son Ministère.

Le ministre-candidat avait formellement démenti ces rumeurs dans une interview accordée mercredi à Radio Kiskeya.

HAITI / FRANCE / LITTERATURE


L’ÉCRIVAIN LOUIS-PHILIPPE DALEMBERT NOMMÉ CHEALIER DE L’ORDRE DES ARTS ET DES LETTRES EN FRANCE

Le jeune écrivain d’origine haïtienne, Louis-Philippe Dalembert, a été nommé – Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres – par le ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a appris l’AGENCE DE PROMOTION SOCIALE, DE COMMUNICATION ET DE MARKETING (APROSCOM).

Cette information a été rendue publique par un arrêté, en date du 23 juillet de cette année, du ministère français de la Culture et de la Communication.

Par cette distinction honorifique, Frédéric Mitterrand, un des quatre ordres ministériels de la République française, a voulu saluer la contribution et l’engagement de l’auteur au service de la culture française.

Louis Philllipe Dalembert, de formation littéraire et journalistique, est l’auteur en français et en créole, de plusieurs ouvrages touchant presque tous les genres littéraires, tels la poésie, la nouvelle, le roman, le document historique, etc.

De tous ses ouvrages figurent : « Le Crayon du bon Dieu n’a pas de gomme », « Epi oun jou konsa tèt Pastè Bab pati », « poème pour accompagner l’absence » et le tout récent « Roman de Cuba ».

Ancien pensionnaire de la très renommée Villa Médicis à Rome, Louis-Philippe Dalembert vit aujourd’hui à Berlin où il est détenteur de la prestigieuse bourse DAAD (Deutscher Akademischer Austausch Dienst), le plus important programme de bourses en Allemagne.

Il a reçu, entre autres, le Grand Prix de poésie de la ville d’Angers et a obtenu la bourse Unesco-Aschberg constituée d’une résidence d’écriture à Mishkenot Sha’ananim, Jérusalem.

L’écrivain haïtien a également été récompensé du prix RFO (Radio France Outremer) du livre 1999 pour son roman « L’Autre Face de la mer » et du Prix Casa de las Américas 2008 pour « Les dieux voyagent la nuit ».

HONDURAS / PRESSE / PERSECUTIONS

RSF-HONDURAS: LES RADIOS OPPOSÉES AU COUP D’ÉTAT NE CONNAISSENT AUCUN RÉPIT

Menaces et censure s’intensifient contre la radio éducative locale Radio Uno, connue pour sa prise de position contre le régime depuis le coup d’État du 28 juin 2009. Son signal a même été interrompu à la suite d’un acte de sabotage commis dans la nuit du 30 au 31 août 2010.

La station a néanmoins pu reprendre ses programmes, mais sous haute tension.

La répression envers Radio Uno, située à San Pedro Sula (Nord), n’a cessé de s’intensifier au cours des derniers mois. Ses studios ont notamment été la cible d’attaques au gaz toxique, entre autres intimidations régulières contre le personnel de sa rédaction.

A Tegucigalpa, la capitale, deux journalistes de Radio Globo, Carlos Paz et Oswaldo Estrada, ont été agressés, le 27 août dernier, par des policiers, alors qu’ils informaient des brutalités commises par les forces de l’ordre au cours d’une manifestation de professeurs.

Les policiers les ont passés à tabac et ont détruit leur matériel.

Outre ces abus de pouvoirs, des menaces pèsent depuis le mois de juillet sur Mayke Antúnez, autre journaliste de Radio Globo, comme l’a rapporté le Comité pour la défense des droits de l’homme au Honduras (Codeh).

Mayke Antúnez attribue l’origine de ces intimidations à une interview de Roberto Micheletti qu’elle a réalisée il y a deux mois. La journaliste avait eu le courage d’interroger l’ancien président de facto, installé après le coup d’État, sur son bilan en matière de droits de l’homme et de libertés publiques.

Ces violations du droit d’informer témoignent d’un contexte politique toujours aussi désastreux pour la liberté de la presse depuis le coup d’État.

A cet égard, nous interprétons comme un très mauvais signal la remise en liberté, bien que conditionnelle, le 31 août, du colonel José Arnulfo Jiménez, l’un des ordonnateurs de la fermeture musclée de la chaîne Canal 36, et des stations Radio Globo et Radio La Catracha à l’époque du coup d’État.

Les médias victimes de ces violations ont déclaré qu’ils feraient appel, selon le Comité pour la libre expression (C-Libre).

Le Honduras compte neuf journalistes tués depuis le 1er janvier 2010, ce qui le maintient, avec le Mexique, au rang de pays le plus dangereux du continent pour la sécurité des professionnels des médias (http://fr.rsf.org/honduras-assassinat-d-un-neuvieme-25-08-2010,38200.html